Physiqueensti.free.fr

 

AMPERE André-Marie

(1775-1836)
 

Un "touche à tout" précoce

Né à Lyon, le 20 janvier 1775, il ne fréquente pas l’école, mais lit avec avidité tout ce qui avait été produit en littérature, philosophie, sciences naturelles, mathématiques. Ainsi, à 14 ans, il lit et étudie les 22 tomes de l’Encyclopédie de D’Alembert et Diderot. Dès son jeune âge, il montre des dispositions particulières en mathématiques, et en 1814, il est élu à l’Académie des Sciences dans la section de géométrie. Auparavant, il enseigne (en 1801) la physique à Bourg-en-Bresse, compose en 1802 un mémoire sur « la théorie mathématique du jeu » qui lui vaut un poste à Lyon, puis à Paris, à l’Ecole Polytechnique, au Collège de France, et même à la Faculté des Lettres. Il s’intéresse également aux grands problèmes de chimie, et retrouve, indépendamment, la loi d’Avogadro selon laquelle tous les gaz renferment, à volume égal, le même nombre de molécules.

Ses travaux en électricité

Ce n’est qu’en 1820 qu’il se tourne vers la physique. Il est déjà célèbre, et pas seulement pour ses travaux : c’est le type même du « savant distrait », qui s’éponge le front avec le chiffon à craie, et cent anecdotes circulent à ce sujet. Ayant assisté, en 1820, lors d’une séance de l’Académie des Sciences, à la reconstitution, par Arago, de l’expérience d’Oersted (déviation de l’aiguille aimantée par un courant électrique), il édifie, en une semaine, l’électrodynamique, imagine des expériences, les réalise aussitôt avec l’aide de Fresnel et de quelques assistants. Il montre aussi, dans l’électricité, la source des actions magnétiques. Il étudie les actions réciproques des courants (c’est lui qui crée les mots « tension » et « courant », appelé auparavant « conflit »), il donne la règle de cette déviation de l’aiguille aimantée par rapport à un observateur couché dans le sens du courant (la fameuse « règle du bonhomme d’Ampère », chère à nos élèves !). Il montre l’équivalence d’un barreau aimanté à ce qu’il appelle un solénoïde, et interprète le magnétisme par l’introduction de « courants ampériens ». Dans un deuxième mémoire, il introduit la « formule de Laplace ». Il imagina le galvanomètre, inventa le premier télégraphe électrique, et, avec Arago, l’électroaimant. Maxwell appellera plus tard Ampère « le Newton de l’électricité »... sans doute le plus beau compliment que puisse faire un physicien britannique ! Timide, désintéressé, modeste, fort distrait, d’une bonté rare et ignorant la jalousie et la susceptibilité, il meurt le 10 juin 1836 à Marseille, dans un demi-oubli, au cours d’une inspection universitaire, à l’age de 61 ans.
 

Forum de l'article :

<BOUCLE_forums_decompte>
Erreur MySQL
SELECT forums.* FROM spip_forum AS forums WHERE (forums.id_article='75') AND forums.statut='publie'
Table 'physiqueensti.spip_forum' doesn't exist
</BOUCLE_forums_decompte>




<BOUCLE_forums>
Erreur MySQL
SELECT forums.* FROM spip_forum AS forums WHERE (forums.id_article='75') AND forums.id_parent=0 AND forums.statut='publie' ORDER BY forums.date_heure DESC
Table 'physiqueensti.spip_forum' doesn't exist
</BOUCLE_forums>